Le nom de domaine Quebec ?

Depuis quelques années, j’observais un groupe d’internautes québécois qui travaillaient fort pour obtenir la création d’un nom de domaine .qc  À une époque, ils ont même trouvé en la personne du politicien et constitutionnaliste Daniel Turp un excellent porte-parole pour faire parler de la cause. Mais plus récemment, j’ai vu apparaître sur la place publique virtuelle une autre revendication, celle de la création du nom de domaine .quebec.

L’initiative des gens de l’organisme PointQuébec est noble, mais elle semble faire fi de la culture Internet. Sur le site de l’organisme on peut lire que celui-ci regroupe des pionniers du développement d’Internet au Québec. Mais ces gens là, savent-ils que les noms de domaine ont très généralement seulement deux ou trois lettres et non six comme le veut leur démarche.

Loin de moi l’idée de m’opposer à cette démarche que je trouve très noble, mais s’ils veulent avoir la moindre chance d’obtenir ce nom et surtout, surtout l’adhésion des Québécois… que les internautes québécois l’utilisent, il faudrait peut-être miser sur la simplicité et retourner au nom de domaine .qc.

À ce sujet, le registraire canadien CIRA confirmait cette semaine la fin de l’attribution des noms de domaine qc.ca. L’organisme canadien allègue le manque d’intérêt pour celui-ci et les chiffres parlent pour eux même, 12 000 adresses .qc.ca pour plus de 1,5 millions d’adresses enregistrées au pays.

22 commentaires

  1. Je serais curieux de voir la proportion des autres nouvelles extension, comme le .tv, le .info, le .fm et autres.

    Pour la longueur, on dit que c’est parce que, en fait, le .quebec serait présenter comme étant pour la ville de Québec, comme il y a semble-t’il un .berlin et d’autres.

    D’autre part, dans mon cas, avec Firefox, même pour des adresses inconnues, c’est plutôt rare que je tape l’adresse complète. Firefox complète lui-même. D’ailleurs, il fait la recherche assez précisément simplement avec un ou des mots clés.

  2. Le .qc aura beaucoup plus de chance que .quebec, si ce n’est que par sa courte taille.

    Sa disponibilité créera à coup sûr un réel engouement.

    Si Saint-Pierre et Miquelon peut aspirer à son domaine à deux lettres, il faudrait être aveugle pour ne pas croire à la faisabilité du .qc.

  3. Tout à fait juste, la concision est de rigueur, plus c’est court mieux c’est. Vive le point qc.

    L’obtention d’un nom de domaine spécifique pour marquer et développer l’identité numérique, culturelle et commerciale québécoise est non seulement obligatoire, on pourrait dire qu’elle arriverait sur le tard. Les nouvelles technologies font en sorte que les adresses sont de plus en plus invisibles à l’Internaute

    Quant aux chiffre avancés par l’organisme canadien, il est clair qu’outre la lourdeur d’un double suffixe, cet organisme n’a aucun intérêt à promouvoir le .qc.ca.

    Le Québec à trop souvent fait l’erreur de miser sur les organismes canadiens pour promouvoir ses propres intérêts.

    Je m’étonne encore qu’on n’ait pas encore compris

  4. Le seul avantage que je vois réellement à cette revendication est le positionnement dans les moteurs de recherche. Tout les sites arborant un tel URL pourront bénéficier d’un avantage lors de recherche « localisée ». Mais je me pose la question: Est-ce vraiment un grand avantage considérant que les algorythmes de Google utilisent de plus en plus la géolocalisation pour donner des résultats plus pertinents.

    Personnellement, je ne choisirais pas un tel URL au profit du .com traditionnel ou même du .ca.

  5. Je ne connais pas l’origine du .qc.ca, mais je peux vous dire que nous nous sommes faites couper l’herbe sous le pied par le CIRA il y a deux semaines.

    Nous avions vérifié la disponibilité de l’adresse désirée se terminant par .qc.ca . L’achat était éminent, mais voilà que sans prévenir l’adresse en question n’était plus disponible auprès du CIRA. Et ce depuis quelques heures…

    Les outils promotionnels avec l’adresse .qc.ca étaient en impression…Et nous avons dû changer d’adresse pour .ca. Une vraie course folle à quelques jours du lancement de notre site…

    J’aurais aimé être au courant par les médias que le .qc.ca ne serait plus disponible. Savez-vous si le le CIRA avait diffusé cette information aux citoyens? Même notre fournisseur Web et notre équipe informatique n’étaient pas au courant?

    Merci

  6. Salut Antoine,

    je suis d’accord avec toi que cela fait fi de la culture sur internet. De plus, je trouve que cela dilue beaucoup le marché. Oui cela permettrait possiblement de mieux se positionner pour rejoindre les internautes du québec, mais notre positionnement en prend pour son rhume ailleurs au Canada et dans le monde.
    Combien de fois se retrouve-t-on sur des page .fr, .us, .uk, etc. comparativement au nombre de fois qu’on tombe sur du .com lorsqu’on fait une recherche sur Google…
    Bien noble ce .quebec, mais je crois que cela est seulement pertinent si on se situe dans un marché de niche au Québec… Si on voit un peu plus grand….

  7. Les noms de domaines à deux lettres sont réservés aux pays, non? Ce que le Québec n’est pas encore… Il faudrait peut-être opter pour un .que…

    Et je suis d’accord avec le commentaire de Jeanne!

  8. Les extensions à deux lettres sont réservées aux pays. Pourquoi ne pas miser sur .que ou .qbc beaucoup plus court et simple que .Québec avec accent!

  9. Je cherche plus de détails sur cette annonce sur le site du CIRA, vous savez où ça se trouve?

    D’après ce que j’en ai compris, les raisons données sont qu’il n’y a aurait pas assez de .qc.ca, .on.ca etc. et que ça demande trop de gestion pour le nombre.

    D’autre part, mon registraire me dis que les .qc.ca ne seront pas convertis en .ca comme je le croyais, mais que nous allons pouvoir continuer de les renouveler…

    Elle est où l’économie?

    Dans un monde où les noms de domaines se font rares, que les .tv et .tel se font plus populaire et que les mêmes domaines .com et .qc.ca abritent des sites différents, je ne comprends pas…

    Au lieu de .québec ou .qbc, pourquoi pas .qc.ca ???

  10. Selon le gestionnaire de PointQuébec, «.que» a été abandonné à cause de sa signification espagnole (c’est-à-dire: pourquoi) de même que «.qbc» pour sa prononciation lettre par lettre (c… baissé).

    Ils sont conscient que «.qc» est impossible tant que le Québec n’est pas un pays, d’où «.quebec» (avec et sans accent).

    Ça se tient!

  11. Pourquoi les entreprises ne pourraient pas trouver des noms de domaines originaux avec un .com ou un .ca??? Ça devient vraiment ridicule tous ces suffixes!

  12. À partir du moment où CIRA n’enregistre plus le nom de domaine qc.ca, il me semble que le .qc devrait être rendu disponible par IANA?

    • Si on passe par-dessus le fait que les domaines à deux lettres sont réservés aux pays, je suis curieux de savoir tes raisons sur pourquoi l’IANA devrait faire ça?

      • On entend parler depuis un certains temps que les règles d’enregistrement pourraient être assouplies quant au choix des domaines de premiers niveaux. Le Québec n’étant pas un pays et le code QC ne faisant pas partie de la liste des codes de pays, je me demande pourquoi IANA refuserait d’attribuer ce code, à moins qu’ils soient vraiment obstinés à réserver les Dpn à 2 lettres au pays seulement.

      • Maxim
        Je ne comprends quand même pas pourquoi le Québec devrait avoir son propre DPN. On avait un domaine propre à nous, et on ne s’en servait pas, c’est d’ailleurs la raison pourquoi ils l’enlèvent. La plupart des compagnies se servent de .COM ou .NET, de toute façon, et comme l’a dit Antoine Lamarre plus haut, les moteurs de recherche se servent de la géolocalisation, c’est-à-dire le pays d’où est enregistré l’adresse IP.

        Je suis d’ailleurs contre le fait d’assouplir les règles. Il y a une raison pourquoi les règles sont strictes, c’est pour éviter que l’adressage web ne devienne un fouillis. Si on assouplit pour un, il faudra assouplir pour tous, et ça va devenir très compliqué de s’y retrouver.

  13. @francriopel

    Au début, après le déluge, il n’y avait que six extensions… et maintenant, on a celle de pays en plus, on avait celle de provinces (parce que .on.ca existait tout autant que .qc.ca) et autres divisions de pays, ainsi que les .fm .museum (heille, celle-là est bien courte), etc…

    Donc, les extensions, c’est comme les adresses IP et, auparavent, les codes régionaux de numéros de téléphones: ça vient qu’à manquer!

    • Je suis d’accord! Si on veut pas se retrouver avec des sites webs ou des noms de domaines à 64 caractères, il va falloir créer d’autres extensions.

      Cela dit, je ne veux pas partir un débat de société avec les extensions Internet, mais personne ne m’a encore donné une bonne raison sur pourquoi le Québec est si spécial qu’il devrait avoir sa propre extension. Oui, je sais, la Catalogne a son propre DPN, mais à mon avis la Catalogne est bien différente du Québec (pas que j’approuve non plus le .cat).

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