Les applications pour téléphones intelligents ont le vent dans les voiles

La firme d’analyse du comportement techno Flurry révèle que, selon ses plus récentes observations, les utilisateurs de téléphone cellulaire iPhone et de baladeur iPod Touch utilisent en moyenne entre cinq et dix applications téléchargées sur leur appareil. Et pourtant, la boutique App Store vient de franchir le cap des 140 000 logiciels disponibles pour téléchargement.

Des applications, il s’en télécharge. Apple annonçait dernièrement avoir distribué plus de 3 milliards de petits logiciels pour ses appareils depuis l’ouverture de l’App Store en juillet 2008. Et pas que des logiciels gratuits. Par exemple, l’éditeur de jeu Gameloft confirme avoir franchi le cap de 10 millions de jeux vendus pour iPhone et iPod Touch. Des jeux qui varient entre 1,99 $ et 6,99 $ pour la plus récente adaptation du jeu Avatar.

Dans cette course, c’est de loin le fabricant Apple qui mène le peloton dans le domaine des applications pour téléphone intelligent. L’Android Market de Google vient au second rang avec plus de 20 000 applications et la boutique OVI de Nokia traîne toujours la patte malgré toutes ces années sur le marché des téléphones évolués avec moins de 10 000 applications. Pour les utilisateurs de BlackBerry, l’AppWorld en propose plus de 5000.

Pourquoi tant d’applications? Pour faire un peu de tout avec son téléphone. Évidemment, on pense à des outils de bureautique pour visionner et même éditer des documents de travail. Mais, parallèlement à cela, on trouve également une tonne d’outils de communication pour se brancher à son réseau social préféré. On ne compte plus le nombre d’applications et de versions d’applications qui proposent une façon ou une autre de publier sur le réseau Twitter. La plupart permettent l’édition de texte, mais certaines permettent de «twitter» par l’entremise de message sonore ou vidéo. Et la plupart proposent l’envoi de photo pour agrémenter un petit commentaire de 140 caractères.

Mais pour revenir aux diverses applications, certaines sont plus pratiques dans le quotidien, d’autres lors d’événements ou de déplacement. Au quotidien, une application qui vous permet d’écouter la radio de votre choix, de la ville de votre choix, ce n’est pas banal. Je connais des gens qui ont laissé tomber leurs abonnements à la radio satellite pour écouter des radios européennes ou américaines à partir de leur cellulaire en voiture.

Des applications qui permettent de lire son journal, je pense à celle du Monde ou du New York Times et à d’autres grands quotidiens de la planète, c’est pratique. La demande est tellement forte pour ce type de contenu, que l’on voit même apparaître des agrégateurs de contenu qui proposent de petits logiciels qui sont littéralement les nouveaux kiosques à journaux.

Le marché des applications pour téléphone cellulaire intelligent est devenu si important que certains éditeurs tentent maintenant de contourner les plateformes de distribution officielles pour offrir directement leurs services ou produits aux consommateurs. Le plus récent exemple revient à Google qui, la semaine dernière, publiait sur Internet un site qui permet aux utilisateurs américains d’iPhone et d’iPod Touch (avec un micro-casque) d’utiliser son service de téléphonie internet Google Voice. Jusque-là, Apple faisait la sourde oreille, Google a pris les grands moyens.

Lors d’événements, les applications deviennent de plus en plus pratiques. Montréal accueillait jusqu’à samedi dernier le festival Igloofest dans le Vieux-Port. Pour cette édition, les organisateurs offraient un logiciel gratuit pour cellulaire et baladeur qui proposait toutes les infos essentielles aux festivaliers y compris horaires, biographie des invités, liens vers leurs sites et même une section pour suivre les messages publiés sur Twitter concernant l’événement.

Et puis, il y a ces applications qui servent lors de déplacement. En septembre dernier, lors d’un voyage en Chine, j’étais très heureux d’avoir en poche une application remplie de phrases courantes prononcées en mandarin pour me dépanner à l’occasion. Même chose pour les plans de Paris, de New York ou de Londres, ou ceux de leur métro, qui se téléchargent en moins d’une minute dans son appareil avant de partir et qui peuvent servir au cas où.

Le marché des applications est en émergence partout dans le monde, y compris chez nous. Il y a quelques semaines, Le Monde de Cossette confirmait dans une étude qu’un internaute sur cinq au Québec prévoyait acheter un nouveau cellulaire en 2010 et que celui-ci serait un appareil intelligent. Avec le cycle de vie des appareils cellulaires, on peut facilement extrapoler et avancer que, d’ici deux ou trois ans, la moitié des appareils cellulaires au Québec seront des téléphones intelligents qui permettront l’utilisation d’applications. Est-ce que les entreprises et les organisations du Québec seront prêtes à communiquer avec leur clientèle, et cela, dans le creux de leurs mains?

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