Le Google Phone ou le cellulaire intelligent selon Google

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Ces derniers jours, dans l’industrie de la téléphonie cellulaire, l’attention se tourne vers le géant Google qui vient de distribuer à ses employés un tout nouvel appareil qui sera peut-être appel

é à devenir le premier véritable téléphone cellulaire signé Google.

Jusqu’à maintenant, Google développait un excellent système d’exploitation pour cellulaire. Ce système baptisé Android pourrait d’ailleurs servir à d’autres types d’appareil mobile, mais Google doit encore aujourd’hui passer par l’intermédiaire des fabricants pour le distribuer au public. Le dernier de la liste, Motorola, propose désormais lui aussi sa déclinaison d’appareils fonctionnant dans l’univers d’Android.

Un univers très particulier qui n’a pas d’équivalent pour le moment. Car Android, en plus d’être un bon système d’exploitation de taille réduite, qui séduit la plupart des programmeurs de logiciels pour application mobile, a quelque chose d’unique, il est aussi une passerelle vers l’univers en ligne de Google.

Une solution mobile parfaite pour l’internaute qui a adopté depuis longtemps les divers services en ligne de Google. Que ce soit son service de courriel Gmail, ses services de cartes Google Maps, Google Street View, son service de gestion de photo Picasa, son système de bureautique Google Docs et j’en passe. Un téléphone cellulaire doté du système Android est déjà en quelque sorte dans l’âge du «cloud computing», de l’informatique dans les nuages, comme dirait l’Office québécois de la langue française.

Le concept étant qu’un appareil puisse nous donner accès à des outils qui ne résident pas sur l’appareil lui-même et, donc, des outils qui peuvent être aussi complexes et puissants que ceux que l’on peut utiliser sur un ordinateur à partir du bureau ou de la maison. Une fois le document fait, celui-ci est également sauvegardé ailleurs que sur l’appareil lui-même, sur un serveur relié à Internet par exemple, ce qui permet d’y accéder de n’importe où.

Mais pour en revenir aux nouvelles visées de Google, tout comme Apple avec son iPhone, le géant de l’Internet veut vendre son téléphone directement aux consommateurs et, ainsi, mieux contrôler la destinée de son produit. Une fois le téléphone en main, les utilisateurs pourront acheter des logiciels ou l’accès à des services à la boutique Android Market et, plus important encore, permettre à Google d’obtenir des renseignements sur les utilisateurs et leur usage du cellulaire pour mieux cibler les publicités qui leur seront présentées lors de l’utilisation des outils Google. Du placement publicitaire qui vaudra de l’or pour Google et pour les annonceurs.

C’est dans cette démarche que Google propose maintenant à ses employés de devenir les bêta-testeurs de son nouveau cellulaire baptisé Nexus One, donc la fabrication est donnée en sous-traitance au groupe taïwanais High Tech Computer Corporation, mieux connu sous l’appellation HTC pour ses appareils cellulaires de grande qualité.

Si les tests sont concluants et que Google va de l’avant avec son téléphone Google, le géant américain deviendra ainsi un nouveau joueur dans le parc des cellulaires offerts dans le monde. Un geste hautement stratégique alors que, depuis deux ans, le nombre d’internautes qui se branchent à Internet depuis leur cellulaire ne cesse de croître. La maison de recherche américaine IDC affirmait la semaine dernière que plus d’un milliard de téléphones cellulaires accéderont à Internet d’ici un an. En quelques années seulement, le cellulaire aura réussi à faire concurrence à l’ordinateur et le dépassera très bientôt en matière de branchement à Internet.

D’ailleurs, en Chine, en septembre dernier, Google et son partenaire Baïdu annonçaient le changement de cap de leur activité de recherche sur le marché chinois. La priorité allait dorénavant au marché mobile, et pour cause. La Chine comptait au début de l’automne près de 600 millions d’utilisateurs de téléphone cellulaire, soit presque le double du nombre d’internautes qui utilisent un ordinateur relié à Internet.

Pendant ce temps chez Nokia…

Et pendant ce temps, d’autres leaders de l’industrie se cherchent encore. Le plus bel exemple de ce désarroi devant les téléphones de nouvelle génération étant Nokia. Nokia qui détient toujours la première position au palmarès des fabricants de cellulaires dans le monde grâce à ses ventes réalisées avec ses appareils bas de gamme dans des marchés émergents. Le fabricant a beau proposer de nouveaux appareils, rien ne semble plus répondre à l’air du temps.

Rétrospectivement, on observe que Nokia n’a pas su capter la tendance émergente des téléphones intelligents lors de leurs premières apparitions, il y a quelques années. Première erreur de Nokia, elle n’a pas su répondre rapidement à l’offre du fabricant canadien Research in Motion qui mettait son BlackBerry sur le marché en 2001. Et alors qu’Apple sortait son iPhone, Nokia en était encore à dessiner sur ses tables des téléphones qui n’avaient rien de comparable à l’expérience d’une interface tactile. Deux erreurs importantes qui coûtent déjà cher au fabricant finlandais. Et qui lui coûteront encore plus cher s’il n’arrive pas à se réinventer.

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