Ses états d’âme, partout, tout de suite

Il est fascinant d’observer avec quelle vitesse les modes en communication se succèdent rapidement de nos jours. Hier encore, certains d’entre vous envoyaient des lettres à leurs amis; aujourd’hui, une simple missive par courriel fait largement l’affaire. Loin de moi l’idée d’être nostalgique du pigeon voyageur, mais force est d’admettre que les diverses formes de communication par l’écrit se bousculent au portillon depuis quelques années.

Il y a à peine deux ans, je me souviens avoir entendu de la bouche d’un adolescent que le courriel, ce n’était pas pour lui. Il laissait ça à ses parents et à leurs amis. Pour communiquer avec ses amis à lui, il utilisait le message texte par cellulaire. Et avec plus de 22 millions d’abonnés au cellulaire en juin dernier et une moyenne quotidienne de 92 millions de messages texte envoyés au pays, il n’est pas difficile de le croire.

Mais depuis deux ans, les choses ont bougé vite. Et ce jeune homme, comme bien des gens, n’utilise probablement plus autant les SMS qu’auparavant, car de nouveaux moyens de communication instantanés ont fait leur apparition. Depuis deux ans, Facebook et Twitter sont devenus des phénomènes grand public et, avec eux, des millions de gens ont tissé une toile de communication parallèle à celle d’Internet, du courriel et des SMS.

Le Wall Street Journal publiait hier un article intitulé Why Email No Longer Rules, au sujet du courriel qui perdait sa place et se voyait détrôner par les réseaux sociaux. Comme le soulignait l’auteur Jessica E. Vascellaro, il est étonnant de voir comment ont évolué notre utilisation des outils de communication et notre tolérance envers eux.

Souvenez-vous de l’époque de la bonne vieille lettre à la poste. Avec un peu de chance, et de diligence de la part de notre correspondant, nous pouvions espérer recevoir une réponse le mois suivant. Évidemment, le télécopieur a rendu la chose plus facile, mais peu de gens ont investi à l’époque dans l’achat d’un appareil pour la maison. Alors, on devait compter un jour ou deux avant la réception d’une réponse.

Du jour au lendemain, le courriel a tout changé lorsque vous et vos connaissances avez obtenu vos adresses de courrier électronique. On ne parlait plus alors de journée, mais bien de quelques heures d’attente avant d’obtenir une réponse d’un correspondant. Et puis est arrivé le SMS et maintenant les réseaux comme Twitter ou Facebook qui ne nécessitent même plus l’envoi d’un message. En modifiant seulement son statut, l’utilisateur des réseaux sociaux est certain que son réseau de contacts connaîtra ses états d’âme à l’instant même.

Évidemment, on ne parle pas de la qualité des communications, tant sur le plan de la langue ou de la syntaxe que de la qualité littéraire. Certains y arrivent à l’occasion, mais pour la grande majorité, la barrière de 140 caractères d’un court message qui franchira la planète Twitter réserve encore quelques barrières de style au commun des mortels. Mais tout de même, il est fascinant d’observer l’évolution de nos moyens de communication au quotidien, dans notre vie de tous les jours. Reste à voir maintenant à quoi ressemblera le quotidien communicationnel de nos enfants dans 30 ans…

Un mot pour les grands voyageurs aériens qui consultent cette chronique quelque part entre deux avions ou à la veille d’un nouveau départ. Connaissez-vous le nouveau service de la Lufthansa baptisé My Sky Status ? Une fois par heure, le nouveau système vous permet d’afficher sur votre page Facebook et votre compte Twitter la position de l’appareil dans lequel vous voyagez, peu importe le transporteur. Le service, qui est offert gratuitement par le transporteur allemand, peut également indiquer l’heure d’arrivée de l’appareil.

Voilà une autre démonstration qui illustre l’importance qu’ont prise les divers réseaux sociaux dans notre façon de communiquer et aussi comment les grandes entreprises et les plus petites peuvent maintenant réussir à nous y rejoindre de façon simple et pratique. Bon vol!

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